Un haïku est comme un instantané,
une image, la photographie d'un détail.
Furtif. Une esquisse, dans un geste, dans un souffle.
Modeste, sans poésie forcée, sans artifice.
Souvent, la chute est importante.
Parfois, je le compare aussi à une gourmandise, une mise en bouche.
On en prend un, juste un, et on le savoure...
Je vous livre ici d'autres regards sur le haïku :
une image, la photographie d'un détail.
Furtif. Une esquisse, dans un geste, dans un souffle.
Modeste, sans poésie forcée, sans artifice.
Souvent, la chute est importante.
Parfois, je le compare aussi à une gourmandise, une mise en bouche.
On en prend un, juste un, et on le savoure...
Je vous livre ici d'autres regards sur le haïku :
« Le haïku est simplicité, légèreté, mise à nu de l’essentiel. Le haïku, c’est sur une table de bois, une fleur des champs. C’est le temps accordé au silence. Une grâce, un secret. Un oiseau qui se pose. Un instant sauvé, une brindille d’éternel. Un haïku, c’est la chance offerte de tout deviner, de tout comprendre, de tout aimer, en un éclair de trois vers. Henri Brunel
"Le haïku ne nous apprend rien. Il nous déleste, nous vide de toute prétention. Il nous invite à redevenir ce que nous sommes : une vaste caisse de résonance prête à vibrer au moindre frisson de vie."
Thierry Cazals
« Bashô a proposé du haïku une définition laconique :
« c’est simplement ce qui arrive en tel lieu, à tel moment ».
Chaque mot porte.
« C’est » :
le haïku ne décrit pas, ne représente pas, ne raconte pas, n’évoque pas ; il est, il dit, sans plus.
« Simplement » :
sa principale, son unique règle consiste à énoncer sans fioritures, sans métaphores, sans images, sans ornements – en un mot, sans recherche. Si on veut dire qu’il pleut, soutenait Léautaud proche en cela de l’esprit du haïku, qu’on écrive : « il pleut ». Cela revient à s’imposer une discipline impitoyable tant il s’avère difficile d’écrire sans faire l’intéressant, sans en rajouter, sans céder à la tentation puérile d’étonner. Presque toute la littérature se nourrit de surenchère ; le haïku s’en préserve...
"Ce qui arrive » : le haïku n’imagine rien, n’invente rien, n’affabule pas, au point qu’il n’existe sans doute pas d’art plus réaliste ; il dit ce qui se produit, ce qu’il dit se produit.
Robert Mélançon
"Que ton vers ressemble à une branche de saule touchée par une ondée légère, et qui par moments se balance dans la brise".Bashô
Et voici deux haïkus pour illustrer
à marée basse
une barque immobile
quelle chaleur !
(Hyakuri)
une barque immobile
quelle chaleur !
(Hyakuri)
le martin-pêcheur
ses plumes mouillées
réfléchissent le soleil couchant
(Tôri)
ses plumes mouillées
réfléchissent le soleil couchant
(Tôri)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire