L'après-midi,
c'est au tour des ado et adultes de jouer le jeu du haïku.
Dans une belle ambiance, la journée se poursuit.
Les dés sont jetés
et le silence de la concentration règne
à Villebois Lavalette...
Voici quelques haïkus coups de coeur
(mais je les trouve tous très beaux) :
Les gouttes folles
éclaboussent le jeu des pinsons
le gris d'un parking
(Bravo Stef !)
Nacre argenté
doux et chaud dans ma main
petit coquillage
(J'aime la simplicité de ce haïku,
c'est tout à fait l'esprit)
Le chat regarde
les étoiles dans le ciel
la foudre dans ses yeux
Vague d'écume
écailles de sel sur ta peau
parfum d'immortelles
(Merci à Joelle
de m'avoir montrer une immortelle)
Les feuilles d'un palmier
au bord de l'eau se reflètent
les plumes du paon
(Et bravo Nathalie
pour ce haïku graphique)
Je crois que mes dés ont bien plu
et ont donné un bel élan !
Bravo à tous pour ce moment partagé
dans la bonne humeur et la poésie
Merci à Nathalie, Joëlle et Valérie
pour leur accueil chaleureux.
le résultat est là, des petits mondes colorés, délicats et plein de poésie !! bravo aux participants !!
RépondreSupprimerT as un préféré ? ( moi c est ma question préférée :P)
Supprimerj'aime beaucoup la modernité du gris du parking !
RépondreSupprimerHiiiii mais c'est moi ça ! (A vrai dire j'ai pu observer cette scène d'oiseaux à Toulouse, ceci-ci expliquerait-il cela ? ;) ) Sinon, comme je disais à Agnès, le gris et l'urbain, ce n'est pas vraiment mon univers, donc je suis super contente que cet atelier m'ait permis d'explorer de nouvelles possibilités. Et puis les dés, oui c'est une excellente idée parce que sinon, je ne serai jamais allée chercher ce souvenir... Quand à l'utilisation de l'huile, c'est trop chouette de voir la peinture courir sur le papier tout en se mélangeant à l'eau et s'infiltrer doucement dans les nervures du support.
RépondreSupprimerBref, c'était une super expérience. Et je trouve que tout le monde a produit de bien belles choses. Merci pour tout Agnès !
Je savais que ça te ferait plaisir ! :-) Il est très beau ton souvenir en haïku !
SupprimerEt juste, ce n'est pas de l'huile, mais de l'aquarelle, de l'encre aquarelle plus exactement...
Il y a un côté "astral" dans ce dessin, presque yin et jang, il raconte une histoire avec le haïku. Je crois que c'est le travail le plus aventureux. Bravo ;-)
SupprimerC'est de l'encre aquarelle ? Ok, je retiens, c'est très agréable à travailler.
SupprimerMerci Cocco, c'est drôlement gentil ce que tu dis!
Non, c'est juste spontané. ;-)
SupprimerOui Cocco est une chouette coccinelle ;-)
SupprimerOui Steph, c'est de l'encre. :-)
C'est chouette tout ça! Mais les enfants avaient mis la barre très haute! ^_^
RépondreSupprimerJ'ai un petit penchant pour les "écailles de sel sur ta peau" (j'aime beaucoup cette image...)
;-) En effet, il y avait aussi des enfants dans ce groupe, moins petits :-D
SupprimerEt les enfants mettent la barre très haute, en fait, pour moi, il n'y a plus de différence, et c'est ça qui est chouette !
Les distances se rapprochent même si je note quelques différences inhérentes à l'âge (je ne parle pas des talents de chacun... ;-) ).
SupprimerIl y a peu de chance qu'un enfant utilise le terme d'immortelles par exemple...
Mais la simplicité de la forme haïku brouille les pistes, c'est vrai.
Et pourtant, je crois bien que l'enfant s'approche le + de l'esprit du haïku.
SupprimerUne à l'endroit, une à l'envers, elles sont copines, les limaces, eh bien voilà, c'est ça !
L'adulte va + chercher compliqué...
Oh que oui ! (Et là pour moi dans le travail fait en amont) ;)
Supprimer*je parle* pour moi...
SupprimerL'adulte doit aussi se défaire de son bagage poétique occidental que l'enfant n'a pas encore eu le temps d'assimilé. Et puis ce dernier est plus direct, mais le résultat peut-être aléatoire, un peu comme la peinture, ça passe ou ça casse. L'adulte est plus dans le "travail" et a conscience qu'il est habité par des stéréotypes dont il doit se débarrasser. Peut-être que le travail du haïku (pour un adulte) est justement de retrouver son esprit d'enfant, c'est-à-dire débarrassé des fioritures, des conditionnements, des préjugés, retrouver une simplicité (quoi de plus difficile pour un adulte ?), de sa conscience extérieure pour renouer avec son "soi" originel (je ne suis pas sûre de ce que j'écris là! ^_^) ? C'est peut-être l'inverse de Baudelaire (qu'on évoquait par ailleurs... ;-) ) mais la poésie de ce dernier et le haïku ont en commun la métaphore, le lien avec les sens, une forme de clarté synthétique je crois...
SupprimerIl faut s'éloigner de la métaphore, éviter de tomber dedans, et dire simplement le réel...Comme je disais, dire qu'une feuille tombe, c'est beau. Je posterai un article sur le haïku demain ;-)
SupprimerOui, tu as raison, ce n'est pas la métaphore... Je voulais peut-être parler de l'image simplement, de représentation visuelle... Ce qui n'est pas toujours le cas... Bon, je repasserai pour le BAC de poésie! ;-)
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